8/26/2010

Shanghai anecdotique


Une visite de l’un des plus grands sanctuaires à la gloire de Confucius, considéré comme le premier « éducateur » de la Chine, avait pour moi une valeur symbolique particulière. Permettez-moi cette petite anecdote. Lors de mon tendre enfant, je m’adonnais au jeu télévisé les détecteurs de mensonges animé par Patrice L’Écuyer. L’animateur vedette clôturait chacune de ces prestations avait une citation du philosophe chinois dont l’une fût particulièrement éloquente pour la suite de ma jeune vie : « L’homme qui aime son travail, ne travaillera jamais ». Naïf, je demandai immédiatement à ma mère de préciser ce propos antithétique. Intuitivement, elle tenta de m’expliquer dans un langage propre aux adultes que je ne compris toujours pas. Enfin, elle récidivera d’une manière plus directe et légère : « Par exemple, si je te demande de me faire un dessin et que tu exécutes ce souhait, en échange de quoi de te donne de l’argent. Est-ce que tu auras travaillé? » Tout bêtement, je lui répondis « bien sûr que non-maman, le dessin est ma passion ». Elle reprit alors : « tu n’as qu’à faire un métier qui te permettra de dessiner toute ta vie! » Et c’est ainsi que dès mon plus jeune âge je délassai l’idée de m’accomplir dans l’une des professions communes aux jeunes garçons de ma génération tels que policier, pompier, médecin, astronaute ou joueur de hockey…

À dix ans je savais dès lors que je voulais être un architecte pour ne jamais travailler…