9/01/2010

Hong Kong


Rétrocédé à la Chine en 1997 par la Grande-Bretagne après un bail de 99 ans, Hong Kong continue de se développer en parallèle de la Chine. La ville s’est développée selon une politique particulière : un pays, deux systèmes. En effet, Hong Kong est encore aujourd’hui très différente de son grand frère. Multiculturalisme, civisme, culture anglo-saxonne et modernité permettent de cette petite ville fortement densifiée d’offrir un environnement urbain complètement différent de l’autre grande ville chinoise. Par ailleurs, elle offre par le fait même l’environnement urbain le plus intéressant de tous en mettant un rapport privilégié avec le paysage naturel qui l’accueille.

Hong Kong >> Immobilier


Ces flèches immobilières s’élèvent par millier. Leur élégante étroitesse se projetant dans les airs leur donne cette impression de fragilité défiant les règles de la gravité qui les rende presque abstraites. À l’opposé, dans les portions non accidentées du territoire, les axes routiers importants semblent avoir creusé à l’intérieur d’une masse immobilière contiguë de véritable sayon irriguant la ville.

Hong Kong >> Transports


Une vaste gamme de moyens de transport permet aux citoyens et visiteur de la péninsule permettre de se déplacer et découvrir la ville de Hong Kong selon différent point de vue. Constituée d’une impressionnante série de territoire insulaire, une découverte de la ville en bateau est une excellente façon d’appréhender ce paysage marin à faible coût étant donné qu’il fait partie du réseau de transport quotidien d’un nombre important de citadins. Répercussion d’une présence britannique centenaire, il est également possible de monter dans l’un des nombreux tramways traditionnels à deux niveaux côtoyant des autobus londoniens plus modernes. Le MTR, Mass Transit Railway permet de traversé ce territoire densément peuplé avec une rapidité impressionnante et permet à chacune des sorties de s’émouvoir de paysage urbain surdimensionné. Une autre manière de visiter cette ville est de s’agripper à l’un de ses nombreux escaliers ou tapis roulants parcourant ce paysage montagneux. Les taxis sont aussi un excellent moyen d’appréhender à une vitesse indécence le sinueux réseau aviaire qui structure cette ville à flanc de montagne. Finalement, un câble-car permet au touriste d’accéder à un immense bâtiment-terrasse situé sur le point culminant de la montagne. La forme spéciale de ce bâtiment lui permet de résister à des vents de plus de 270 km h, représentant en théorie les forces éoliennes appliquées par un typhon n#10.

Shenzhen


Véritable loterie nationale chinoise, Deng Xaoping, ancien dirigeant de la République populaire de Chine entre 1978 et 1992, a choisi l’ancien village de pêcheur Shenzhen pour lui offrir le statut enviable de ZES Zone économique spéciale en 1980. En 20 ans seulement, la ville a accueilli plus de 10 millions d’habitants, la plus part d’anciens ruraux transformés en bureaucrate-cravate. Malgré ce développement économique prodigieux, Shenzhen n’a rien d’autre à offrir qu’un rêve américain protubérant. Parmi les 138 villes dans les 28 pays que j’ai visités, c’est sans aucun doute à Shenzhen que la palme de la ville la plus insipide revient. En effet, Shenzhen est l’une de ces villes où la morosité se porte le mieux

Yangshuo >> Touristique


La petite ville de 700 000 habitants reçoit annuellement, selon les statistiques du gouvernement plus de 3 millions de touristes. Il s’agit d’une des destinations les plus prisées des Chinois et des Occidentaux. Malheureusement, le centre-ville de Yangshuo est en train de se voir voler cette manne économique au profit des villages satellites. En effet, selon un propriétaire de restaurant, les touristes ont y plus que jamais tendance à délaissé le centre-ville de Yanghsuo pour privilégié une chambre eux-milieux ruraux. Résultats, de vulgaires Ressorts se sont établis sporadiquement dans ce majestueux paysage rural. De plus, certains villages traditionnellement agraires sont désormais orientés vers le touriste, délaissant ainsi l’esprit des lieux, leur passé, leurs images et irréversiblement la raison première de leur intérêt pour les visiteurs.

Yangshuo >> Bicyclette


Une des meilleures façons de découvrir les paysages insoupçonnés de la Chine rurale est sans aucun doute la bicyclette. Pour quelques dollars seulement, on vous propose une liberté de déplacement inégalé, à l’écart des circuits organisés, des scams et des revendeurs. Il est si agréable de se perdre dans les détours de ses affluents, l’organisation organique de ses petits villages et les sinueuses digues de ces rizières. Il est même possible de traverser les rivières en embarquant le vélo sur de minuscules radeaux de bambou gentiment propulsé par les villageois.

Yangshuo >> Countryside


Je suis littéralement tombé en amour avec la chine rural que j’ai cru après quelques semaines dans le pays à tout jamais révolu. Et, non un parti immense, en fait sa majorité semble toujours vivre dans cette Chine dessinée par Mao Zedong. Dans ce dessin habilement préparer, j’y ai vu des hommes si courbés qu’il semblait porter le poids de leur histoire perturbée, des pics si majestueux qu’ils semblent avoir été sculpter pour émouvoir, des villages si anciens qu’il semblerait que le temps s’y est arrêté depuis des siècles, des récoltes si ambrées qu’elle semble être de l’or.

8/26/2010

Shanghai anecdotique


Une visite de l’un des plus grands sanctuaires à la gloire de Confucius, considéré comme le premier « éducateur » de la Chine, avait pour moi une valeur symbolique particulière. Permettez-moi cette petite anecdote. Lors de mon tendre enfant, je m’adonnais au jeu télévisé les détecteurs de mensonges animé par Patrice L’Écuyer. L’animateur vedette clôturait chacune de ces prestations avait une citation du philosophe chinois dont l’une fût particulièrement éloquente pour la suite de ma jeune vie : « L’homme qui aime son travail, ne travaillera jamais ». Naïf, je demandai immédiatement à ma mère de préciser ce propos antithétique. Intuitivement, elle tenta de m’expliquer dans un langage propre aux adultes que je ne compris toujours pas. Enfin, elle récidivera d’une manière plus directe et légère : « Par exemple, si je te demande de me faire un dessin et que tu exécutes ce souhait, en échange de quoi de te donne de l’argent. Est-ce que tu auras travaillé? » Tout bêtement, je lui répondis « bien sûr que non-maman, le dessin est ma passion ». Elle reprit alors : « tu n’as qu’à faire un métier qui te permettra de dessiner toute ta vie! » Et c’est ainsi que dès mon plus jeune âge je délassai l’idée de m’accomplir dans l’une des professions communes aux jeunes garçons de ma génération tels que policier, pompier, médecin, astronaute ou joueur de hockey…

À dix ans je savais dès lors que je voulais être un architecte pour ne jamais travailler…

8/17/2010

Longshèng >> Terrasses nourricières


Le caractère insulaire de ce petit village à flanc de montagne à permis à cette petite communauté de conservé son paysage traditionnel à travers les lourds changements que subit la Chine présentement. Servant avant tout à de retenir les nappes aquifères essentielles au développement du riz, cette topographie paysagère permet aussi d’appréhender les épicuriennes courbes de ce paysage montagneux. Un délice visuel!

Longshèng >> Maison traditionnelle


Une courte incursion dans la vie privée des gens de cette petite communauté fut révélatrice des conditions de vie dans lesquelles vit un grand parti de la Chine rurale contemporaine. Les pièces sont légèrement meublées, un sofa, quelques tabourets, un poêle à flamme vive, une théière, un téléviseur, et quelques lits sont les seuls éléments que l’on retrouve l’ensemble de la résidence accommodant généralement la famille immédiate. Quant à elle, la typologie du bâtiment demeure assez simple et ouverte. Au niveau du rez-de-chaussée, ont y retrouve l’entreposage des récoltes ainsi que les animaux domestiques destinés à nourrir la famille et assuré un maigre commerce entre les membres de cette minorité ethnique. Les espaces de vie, la chambre parentale, celles des garçons et des grands-parents constituent le premier étage alors que le second étage est réservé aux petites vierges sur lesquelles toute la famille veille.

Guilin >> Li River


Une croisière à l’intérieur des méandres de la Li River vaut à elle seule un détour par Guilin. Cette aventure d’une demi-journée à travers ce fjord karstique est à couper le souffle. Ce panorama hérissé s’étire à perte de vue. C’est d’ailleurs ce paysage imposant que l’on retrouve notamment sur le billet de 20 yuan et qui fait jalouser et pour cause tout les Chinois à qui l’ont dit qu’on visitera Guilin.

Guilin >> Cormoran's Show


La pêche à l'aide des cormorans est une tradition ancestrale qui a été réintroduite avec l’arrivée massive des touristes dans la région. Les pêcheurs avaient en effet délaissé ce type de pêche au profit des techniques modernes. Cette méthode traditionnel consiste à dépêcher des cormorans à l’eau afin qu’il rapporte à son maître les poissons qu’ils attrapent lors de leurs excursions sous-marines. Une fois une proie capturée, l’oiseau revient sur le radeau en bambou, sous le regard attentif du pêcheur. Le cou du cormoran étant préalablement noué par le pêcheur, il est donc impossible à l’animal de se goinfrer de cet excellent repas que le pêcheur extirpera de la gueule de l’animal.

Guilin >> Reed flute Cave


Magnifique paysage souterrain, Reed Flute Cave propose aux visiteurs de pénétrer dans les entrailles karstiques de Guilin. Une longue promenade dans ce poétique palais hypogé vous permet de vous isoler quelques instants de l’effervescence extérieure. Étant donné que les mots naturelle et minimalisme semble deux notions qui échappent à la plupart des Chinois, ces grottes à l’instar de leurs villes et de leurs parcs, sont illuminés grâce à des jeux de lumière qui n’ont rien à envier à ceux de Las Vegas. Dommage, une vulgaire utilisation de la lumière sabotant tout la sérénité que pouvait offrir un tel lieu. Pourquoi ont-ils besoin de tant d’artifices pour s’émouvoir devant une nature déjà si généreuse.

Guilin >> Elephant trunk hill


Ce gros caillou dont la morphologie rappelle celle d’un éléphant figure parmi les attractions touristiques de Guilin. Les Chinois raffolent les éléments naturels dans lesquels ils perçoivent l’expression d’une géométrie symbolique, dans le cas échéant un éléphant.

Ce qui est particulièrement surprenant en Chine, c’est qu’il semble tout à fait possible de s’approprier un paysage pour ainsi le facturer aux touristes. C’est le cas de l’Elephant trunk hill, situé au plein cœur de la ville, dont il est impossible d’admirer sans devoir payer les droits d’entrée. En effet, bien qu’une superbe promenade autour des berges de Guilin est offerte aux citoyens et visiteurs, cette section de la berge est hermétique. Depuis l’avenue parallèle à la promenade, la vue est totalement voilée par une série d’éléments dont des bâtiments, végétation dense, affiches… Bravo!

8/12/2010

Beijing >> Cité interdite


Plus grand palais au monde, la cité interdite fût ouverte au public en 1932 et elle est depuis l’attraction principale de la capitale et pour cause. En effet, cet immense ensemble architectural couvrant plus de 72 hectares est d’une beauté saisissante. Le long de l’axe impérial, un crescendo architectural nous mène au point culminant de la cité où se dressent avec splendeur les pavillons impériaux. Entre des pavillons restaurés et ceux ayant survécu aux différents épisodes d’incendies, nous sommes à même de nous éblouir devant cette architecture traditionnelle chinoise de très grande qualité.

Beijing >> Place Tiananmen


Théâtre de la proclamation de la République populaire de Chine par Mao Zedong en 1949 et la fameuse manifestation réclamant moins de corruption et plus de démocratie de 1989 contre ce même régime d’où fut prise cette fameuse photo d’un homme faisant front à une impressionnante délégation de blindé de l’armé populaire de libération, la place Tiananmen est un lieu fort symbolique pour la genèse chinoise. Cette place titanesque vous transperce par sa froideur sibérienne. L’austérité dès ses frontières jette sur vos épaules le lourd poids d’un communiste encore frais.

Beijing >> Place Tiananmen


La place Tiananmen s’orgueil d’être la plus grande place publique sur terre avec ces 40 hectares de granite. Encore faut-il définir ce qu’est une place publique. Afin d’atteindre ce vide urbain titanesque, on doit procéder à une inspection digne d’un aéroport avant d’aboutir dans un endroit glacial où le plaisir et la joie semblent avoir quitté depuis longtemps. À tous les 100 mètres des mâts où est suspendue une dizaine de caméras, surveille la moindre indiscipline. La liberté d’expression est quant à elle réduite et le germe d’une manifestation improbable. À chacun sa définition de ce qu’est un espace public.

Comment définir un espace public en 2010 et qu’elle en est sa signification? Vos réflexions à ce sujet sont les bienvenues!

Beijing >> Donghuamen


En Chine, plus rien ne me surprend du moment où chaque jour est une surprise en soi. Le marché de nuit Donghuamen, récemment restauré par les autorités municipales, est à même d’assoupir les désirs culinaires les plus tordus. Au menu, mise à part une cuisine traditionnelle chinoise couvrant d'est en ouest cet immense pays, il nous est offert de déguster des larves de soie, hippocampe, grillons, viscères, pénis de moutons, tofu bleu et une foule d’autres aliments dont je pourrais vous dire le nom. Pour ma part je me rassasier de champignons étranges, de scorpions et de serpents. Menu plutôt exotique!

Beijing >> Atelier Xi Qin


Firme pékinoise réputée, l’atelier Xi QIN, m’a généreusement accueilli dans ses bureaux pour un long entretien avec l’architecte en chef, Monsieur Xi Qin. M. Qin a notamment effectué une partie de ces études en France où il également œuvré pendant près de 10 ans. Ce passage chez nos cousins de l’est lui a permis de revenir dans ce pays natal avec un regard critique que peu d’architectes de sa génération possèdent, préférant dès la sortie de l’école se lancer dans le miracle économique que la Chine vit présentement. Aujourd’hui, le professionnalisme de Monsieur Qin transparait dans le souci d’une conception rigoureuse permettant d’atteindre une qualité de projet exceptionnel tant au niveau conceptuelle que constructif.
Malheureusement, je n’ai pu m’entretenir au sujet de ma recherche autant que j’aurais souhaité étant donné que leur travail effleure seulement la possibilité multiple qu’offrent les nouvelles technologies. De plus, il demeure très prudent vis-à-vis la création de forme libre étant donné les difficultés de construction souvent rencontrée leur de tel projet. Il mit également en lumière le fait que les architectes ne sont pas réellement formés à ces nouveaux moyens numériques. Néanmoins à ce sujet, il affirmait que l’utilisation qu’il en faisait lui a permis d’ouvrir davantage de possibilités dans la méthode. Ces logiciels de prédilection sont Rhino et Revit. Cependant, il utilise ce processus surtout par la planification urbaine au niveau préliminaire. Pour l’architecte, l’utilisation de forme plus libre lors de la phase préliminaire permet de fabriquer un rêve dans lequel les politiciens et promoteurs chinois se voient stimulés. En effet, il témoignait qu’en Europe et davantage en Amérique, les politiciens et promoteurs sont stigmatisés dans un conservatisme grandissant tandis qu’en Chine ceux-ci exigent d’ être stimulés par des idées innovatrices. Dans ce sens, il affirmait qu’il était courant qu’un programme d’un concours de plus d’un million de mètres carrés, généralement fait sur invitation rémunérée, ne tienne qu’à une feuille recto-verso.
Finalement, notre entretien s’est conclu sur une magistrale réflexion sur une banalité qu’il revendique en Chine qu’il définit de manière positive. Selon lui, il est grand temps que l’architecture chinoise se calme et s’homogénéise dans un style architectural qui lui sera propre. Cette surchauffe intellectuelle a induit en Chine une architecture de l’extravagance. Pour l’architecte, ce phénomène est un signe visible d’une absence d’ancrage culturel. Alors qu’en Europe 95 % de la production architecturale est banal sans pour autant être de mauvais goût, le même pourcentage en Chine est d’une banalité vulgaire et n’est qu’une réponse à cette rébellion envers ce qui est traditionnel.
Atelier Xi Qin : www.qixinatelier.com

Beijing >> MAD architecture


L’agence MAD, une des principales agences mondiales œuvrant massivement dans les technologies numériques, m’a fait l’honneur de bien vouloir m’accueillir quelques instant dans leur bureau n’ont loin de ceux de l’atelier Xi Qin. Toutefois, je n’ai pas eu l’opportunité de m’entretenir avec l’architecte en chef Yan Song Ma, ancien discipline de la leader mondiale en la matière et lauréate d’un prix Pritzker, Zaha Hadid. Néanmoins, j’ai tout même interviewé l’un des principaux concepteurs afin dans connaître davantage sur leur démarche.

Tout d’abord, selon Mr Dixon (nom anglais), Mr. Ma dessine à la main ses intentions préliminaires qui seront interprétées par ses employés à l’aide des logiciels de modélisation tels que Maya et Rhino. À l’intérieur de ces logiciels, la forme est travaillée manuellement grâce aux diverses fonctionnalités des logiciels, c’est-à-dire sans algorithme. Ce modèle virtuel sera alors corrigé et accepté par l’architecte en chef. Dès lors, une série de coupes dans le modèle sera exportée en Autocad. Quant à lui, modèle virtuel sera expédier à un maquettiste professionnel œuvrant près d’une industrie de point (découpe laser, bras robotique à 5 axes, thermoformage…) afin d’élaborer ces formes fluides qui sont depuis le début la signature de MAD. Pour l’agence, l’utilisation des algorithmes se restreint au niveau de l’élaboration des intentions constructive. Par définition, les algorithmes sont une série d’opération mathématique et géométrie fondamentalement logique et donc par le fait même intransigeante vis-à-vis les exceptions. Pour l’agence ce processus leur permet d’optimiser et de rationaliser leurs intentions formelles préliminaires et ainsi leur permet une faisabilité constructive. Finalement, l’apport des ingénieurs en structure et en HVAC sera intégré au projet sur forme de dessin 2D en Autocad. Dans tout les cas, l’ensemble de la structure et des réseaux mécaniques et électriques seront dissimulés entre la coquille extérieure et celle intérieure. Finalement, leur démarche se caractérise par une fusion entre techniques traditionnelles et numériques.

MAD architecture : www.i-mad.com

Beijing >> Cité Olympique


Hôte des derniers jeux Olympiques d’été, Beijing s’est doté de deux infrastructures sportives de très grande qualité architecturale, le Bird’s nest d’Herzog et de Meuron et le Watercube de PTW architects. Dès lors, ces deux bijoux de l’architecture contemporaine avec bien sûr la CCTV de Rem Koolhaas sont devenus des icônes de cette nouvelle modernité qui influx un souffle nouveau à la capital culturelle.
Malgré les qualités indéniables du Bird’nest et de la CCTV Tower, il me paraît plus pertinent dans le cadre de cette recherche de vous entretenir sur le Watercube. D’autant plus, le premier était fermé au public pour la préparation d’un fameux match de football opposant l’équipe locale au prestigieux club espagnol FCB, et le deuxième toujours en construction ou plus précisément en reconstruction étant donné le sévère incendie qui à récemment ravagé le bâtiment adjacent également conçu par l’architecte hollandais.
Malgré sa forme excessivement simple, un prisme rectangulaire parfait, la structure du bâtiment est une réelle démonstration des possibilités numériques. En effet, bâtiment fût conçu comme un immense agglomérat des polyèdres dans lesquelles les architectes sont venues coupé et creuse de manière à obtenu une forme simple à l’extérieur et des espaces intérieurs fluides. Depuis l’extérieur, la découpe mette en scène une enveloppe se distinguant par sa partition vonoroïdale***. Depuis l’intérieur, nous pouvons également apprécié cette décomposition spatiale en plus s’emballer par l’extrême complexité structurale comprise entre les deux patrons intérieur et extérieur. L’avantage de l’utilisation d’une telle structure est son effet immersif et total. Une telle structure est par elle-même contreventée et autoportante permettant d’atteindre une architecture non compositionnel d’une grande complexité. Une succession d’enveloppe à base ETFE de différente épaisseur et opacité permet de créer un environnement naturellement lumineux et d’estomper graduellement les différentes couches de l’enveloppe.

*** En mathématique, un diagramme de Voronoï (aussi appelé décomposition de Voronoï, partition de Voronoï ou encore polygones de Voronoï) représente une décomposition particulière d’un espace métrique déterminée par les distances à un ensemble discret d’objets de l’espace, en général un ensemble discret de points. (Wikipédia). En architecture, l’application de cette géométrie s’effectue à travers un CVT - Centroïdale Voronoï Tessellation. Plusieurs algorithmes peuvent générer cette géométrie, incluant l’algorithme de Lloyd et celui de K-means.

Beijing >> 798 Art district


Le 798 Art district occupe 640 000 mètres carrés au nord de Beijing et offre aux artistes contemporains un terrain de réflexion, de production et d’exposition sans pareille. Par le fait même, cette zone anciennement industrielle est le plus grand hub d’art contemporain au monde. En Chine « The biggest » devient une expression récurrente . Sédative, passionnelle et artistique, un voyage au sien de cette commutée nous transporte dans une tout autre Chine. Rien avoir avec cette course quotidienne effarante pour s’emparer de sa ration du miracle économique.

Simatai >> La Grande Muraille de Chine


Icône de l’Empire du Milieu, la grande muraille est une passe obligatoire pour quiconque visitant le pays. Il est impossible de demeurer insensible à la beauté exceptionnelle du lieu. Cette puissante construction épouse les formes du paysage montagneux qui l’accueille. En contrepartie, ce bastion impose sur ce paysage son propre rythme induit par la succession irrégulière de ces tours de garde. Ces sentinelles, dont certaines furent restaurées et d’autres originelles, bornent littéralement ce paysage escarpé.

8/08/2010

Pavillon de l'Autriche >> Mise à jour


La généalogie du projet, en ce qui concerne les moyens numérique utilisés, se fonde sur l’interopérabilité de plusieurs logiciels : Topmod, Python Scripting,Maya, Rhino, Grasshopper et Revit. Tout d’abord, les concepteurs ont utilisé TopMod, incluant quelques algorithmes générés avec Python Scripting, afin d’explorer les possibilités formel de leur intention préliminaire. Une fois le concept formel élaboré, les architectes ont eu recours à Maya afin de raffiner le résultat obtenu par les logiciels précédemment énumérés. Alors que Rhino fût utilisé pour la conception des détails de construction tels que le dimensionnement de l’enveloppe et de la structure. Dans Rhino, les concepteurs ont massivement utilisé Grasshopper. Ce plug-in permet grâce à une interface graphique de composer des algorithmes complexes afin d’explorer entre autres les subdivisions possibles de la façade, les jonctions fluides entre les plans et la façade ainsi que l’expression graphique de la tuile blanche et rouge de l’enveloppe. Dans ce même logiciel, ils ont utilisé la fonction « Contour Line » afin de générer une impressionnante série de coupes transversale et longitudinale, et ce à tous les 60 cm afin d’atteindre avec précision le parti formel souhaité par les designers. Finalement, Revit fût utilisé afin de vérifier les collisions possibles entre les systèmes mécaniques et électriques. Cette étape leur ont permis d’ainsi optimiser l’épaisseur de l’entre-plafonds. Grâce à cette approche numérique innovatrice, les architectes signalent que le modèle 3d fut davantage utilisé par les acteurs du projet que les traditionnels plans qu’ils ont tout de même produits. Toute la communication s’est effectuée grâce à cette maquette virtuelle réduisant ainsi les frontières induites par différents langages.

Pour ceux et celles qui désiraient en connaître davantage, la version anglaise du magazine DETAIL de l’édition actuel : Digital to Analogue publie ce superbe projet autrichien.

Par le fait même, je tiens à remercier Span-Arch et plus particulièrement Nina Sieger pour la précision et la pertinence de ses réponses.

PS: J'essaie toujours d'obtenir le fameux vidéo concernant la fabrication du mobilier intégré. À venir...

Pavillon du Danemark >> Mise à jour


Malheureusement, je ne pourrai vous fournir davantage d’information concernant l’approche numérique utilisée par BIG – Bjarke Ingels Group. Selon Mme Pahhota, attachée presse et aux communications chez BIG, une partie importante du bureau est en vacance et ceux qui y sont toujours travaillent très fort, surprenant! Résultat, je n’ai pas accès à de l’information privilégiée auprès des concepteurs, seulement quelques images, dont deux que j’ai publié la semaine dernière.

8/04/2010

Hangzhou


Pour les Chinois : « Au ciel, il y a le paradis. Sur terre, il y a Suzhou et Hangzhou ». Ce paradis terrestre est comme son alter ego un havre de paix inestimable pour les Shanghaien et un idéal pour les autres chinois. Hangzhou embrasse un immense lac dont elle puise tout son charme. De nombreux pavillons parsèment ses berges et animent un parcours autour du lac.

Hangzhou >> Architecture traditionnelle


Les pavillons constituent des bornes à l’échelle du paysage et permettent ainsi de s’y repérer. Ils ponctuent ce paysage idéalisé et surexposé par les nombreux médias chinois. Fait intéressant et fort probablement lié à la spiritualité des lieux et au fait que le gouvernement possède l’entièreté de son territoire, la totalité des berges et des montagnes adjacentes est du domaine public. Seuls quelques petits restaurants ou maisons de thé y sont installés, mais offre en retour des lieux irrésistibles pour y dévorer des yeux ce paysage aquifère.

Hangzhou >> Montagnes


À la tombée de la nuit, l’air abusivement humide exalte la profondeur de ce paysage montagneux.

Hangzhou >> Parcours


Le parcours autour du West Lake est extrêmement riche en types d’espaces et de vues. Certaines sections davantage urbanisées laissent place à des parcours idylliques dans des jardins classiques chinois. Depuis ces jardins, des sentiers permettent de gagner les berges du Lac dévoilant alors une vue panoramique sur la région. À certains moments, les berges offrent la possibilité d’emprunter de petites plateformes sinueuses à fleurs de l’eau. Au nord et à l’ouest du plan d’eau, d’immenses digues bordées de part et d’autre de saules pleureurs permettent un cheminement bucolique entre deux eaux. Une promenade autour du lac permet alors une succession sensible d’entrecroisements entre différents types d’espace voué à l’admiration de la nature.

Suzhou


Suzhou, décris par Marco Polo comme la « Venise de l’est », séduit par les nombreux canaux qui l’irriguent et qui constitue l’un de ses particularités. Citée à raison comme une des plus belles villes de Chine, ses rues pavées où se dressent d’immenses saules pleureurs laissant choir leurs ramures dans les canaux sont d’une beauté saisissante. Ce petit morceau de cette Chine « communiste » est d’une très grande sérénité et appel au repos et à la méditation d’autant plus après une visite prolongée dans l’énergisante Shanghai.

Suzhou >> Jardins classiques


L’attraction principale de cette petite bourgade de près de 6 millions d’habitants est sans aucun doute les nombreux Jardins classiques qui la parsèment. Inscrits sur la prestigieuse liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO, ces œuvres constituent de réels havres de paix. Ces jardins sont une douce symphonie de bâtiments restaurés, de roches, d’eau et de végétation visant à refléter l’appréciation chinoise de l’équilibre et de l’harmonie. Ces jardins sont conçus de manière à recréer une nature sauvage idéalisée.

Humble administrator's garden

Suzhou >> Développement urbain


Le développement de l’ancienne ville du Suzhou, ou du moins ce qu’il en reste entretient un rapport fascinant avec l’armature urbaine que constituent ses canaux. En effet, les logements et commerces y font généralement face et utilisaient autrefois ces canaux comme moyen de transports, comme source d’eau et pour le lavage et la lessive. Un petit chemin pavé sépare les bâtiments et le canal. Il est habituellement exploité comme un prolongement de l’espace intérieur pour y faire la cuisine, le lavage ou simplement pour s’y reposer. À certains moments ces allées subissent des renflements permettant alors la création de petits espaces publics très utilisés par les locaux. De plus, un banc continu où il est agréable de s’asseoir ou s’y coucher fait office de garde-corps entre la rue et le canal. Aujourd’hui, le développement moderne de la ville ne s’effectue plus avec cette sensibilité et n’entretient des rapports ambigus avec ses chenaux. Les bâtiments modernes tournent désormais le dos au cette armature urbaine et favorise maintenant les voies carrossables. Actuellement, seuls les systèmes d’air conditionné y ont un regard et y laissé coulé dans ces eaux les larmes de leur dur labeur.

Sino>>météo - Il fait en général 32 degrés Celsius à l’ombre avec un pourcentage d’humidité frôlant le 80 %

Suzhou museum


Ce brillant musée de Suzhou est conçu selon une réinterprétation personnelle des différents agencements architecturaux chinois telle que la cour jardin, les puits de lumière…. Cette œuvre de l’architecte IM Pei, célèbre architecte sino-américain dont on doit la Place-Ville-Marie à Montréal, la pyramide du Louvre à Paris et la Bank of China à Hong Kong, propose une succession d’espaces minimalistes inondé par une lumière tamisée par différents dispositifs architecturaux.

7/31/2010

Au revoir Shanghai


Zaijian Shanghai hé xièxie. Xiàge ting Suzhou - Au revoir Shanghai et merci beaucoup, prochaine arrêt: Suzhou

Shanghai Pudong


Royaume du rêve d’une prospérité prochaine, j’aimerais terminer ma visite de Shanghai sur cette image iconique d’un rêve américain réinterprété dans laquelle chaque jour des milliers de Chinois provenant des quatre coins du pays, y viennent inhaler ce parfum de la modernité.

Pavillon de l'Autriche


Le petit Pavillon autrichien fascine part sa forme biomorphique recouverte d’une fine peau de porcelaine. Cette structure de deux étages, gagnant d’un concours national lancé en 2008, est le produit un design collaboratif entre la jeune firme SPAN-arch et Zeytinoglu Architects, tous deux basés dans la capitale autrichienne. L’architecture de ce projet est basée sur l’idée de continuité, de transition fluide entre les espaces et d’une surface continue entre les différentes géométries architecturales. Sandra Manninger associée chez SPAN, précise que l’utilisation des mathématiques et de la géométrie comme un langage universel, capable de pouvoir aussi bien décrire la structure d’une symphonie musicale que la géométrie de coquille d’escargots, sont les fondement de ce projet. Ces propos mettent en évidence l’utilisation certaine d’une série de scripts permettant la réalisation de ce pavillon. Les scripts en architecture sont une série d’algorithme permettant de résoudre un problème particulier. Dans le cas échéant, ces scripts permettent d’élaborer et de modifier une forme à partir de paramètres ou variables inclus dans l’équation mathématique générant une forme. Je préciserai la méthode et les logiciels utilisés lorsqu’ils m’auront fourni l’information.

Pavillon de l'Autriche >> Biomorphisme


Cet unique Pavillon offre une réelle immersion spatiale. Tout est intégré à la forme biomorphique du Pavillon : plancher, garde-corps, mur, plafond, luminaires, puits mécanique, toilettes... Tous ces éléments classiques ne font qu’un pour créer cet univers architectural total. Le parti formel choisit par les designers ce prêt parfaitement à ce type d’univers spatial. De plus, cette sensation est exacerber par l’omniprésence des appliqués de céramique hexagonale passant d’un blanc au rouge, les couleurs de l’étendard du Pays. La signalisation du Pavillon ainsi que le graphisme des documents suivent également cette logique en faisant référence à la forme hexagonale de la composition de l’enveloppe.

Pavillon de l'Autriche >> Mobilier


L’ensemble du mobilier du pavillon s’intègre parfaitement à ces espace qui évoquent des formes organiques. Parmi ces éléments finement choisit, le mobilier intégré, dessiné par les architectes, est particulièrement remarquable et présente un fort intérêt pour le sujet ma recherche. La forme complexe de ceux-ci affirme une utilisation contrôlée des nouveaux moyens numériques. En effet, les designers ont élaboré ce mobilier grâce à un logiciel de modélisation dont je préciserai le nom. Pour le moment, ce que j’en sais, c’est qu’ils ont utilisé un crayon numérique à deux axes de rotation pour la conception de ces objets. Une fois la modélisation complétée, le logiciel génère une série de points dans l’espace qui sera par la suite interprétée par une grille tridimensionnelle projetée sur le module à découper et transmise à une fraiseuse rotative à 5 axes. Ce bras robotisé, sculptera dans un immense bloc de mousse de polystyrène expansé la forme désiréé. Ce processus hi-tec permet alors précision, perfection et fabrication de haute qualité. Une fois la forme organique terminée, un ouvrier applique avec soin un tissu blanc semi-transparent dont je ne pourrais voir dire la fonction. Par la suite, il applique sur cette surface textile un époxy de 3 mm d’épaisseur qui permet de rendre complètement invisibles les joints. Puis, cette couche sera polie aux endroits désirés tandis que d’autres portions du meuble demeurèrent intouché créant alors un jeu intéressant de texture entre les surfaces glacées et celles rugueuses. Une fois complété, un ouvrier applique une fine couche de peinture aérosol permettant un rendu identique à celle que l’on retrouve pour les voitures. Étant donné la grosseur de certain meuble tel que bar de la section VIP et puisqu’il fût réalisé en Europe, certain meuble furent impossible à réaliser en un seul morceau pour des raisons de transport. Alors, ces joints sont clairement affirmés par l’utilisation de petits coussins de néoprène tenant à distance les pièces entre elles. Je tiens aussi à souligner la légèreté du résultat final ainsi que sa relative fragilité. En effet, le meuble de situant près de la sortie fût légèrement brisée par l’ouverture exagérer de la porte, laissant voir sa composition interne. Malgré tout, peu de matière aurait résisté à ce type de choc. Je suis actuellement en contact avec le responsable du Pavillon afin qu’il puisse me fournir la vidéo, que je vous publierai, démontrant le processus de fabrication du mobilier intégré du Pavillon. À voir…

Pavillon de l'Autriche >> Scénographie


La scénographie du pavillon est très bien intégrée à l’espace architectural intérieur et reprend à l’occasion la géométrie hexagonale des tuiles de céramique utilisée pour l’enveloppe extérieure du Pavillon. Malgré certaine capsule fort intéressante sur le développement durable, certain portion du contenu de l’exposition frôle à quelques reprise l’univers du Kitsch largement exploré part un nombre incalculable de pavillons que j’ai visités. Elle n’en demeure pas moins intéressant du point vue de l’interactivité entre le contenu et le visiteur. En effet, des projecteurs sont couplés à des détecteurs captant une variété de mouvement, depuis le lancer de balle de neige au touché d’une paroi verticale jusqu’au parcours à pied du visiteur. Une fois activés, les projecteurs modifient l’image en fonction de l’action effectuée par le visiteur dont par exemple un tapis de neige fondant sous les pieds des visiteurs.

7/30/2010

Shanghai prospective


À travers leur musée et leur événement , certaines villes « romantisent » leur passé, pensons à Québec, d’autres comme Montréal vivent intensément leur état présent, tandis que ici en Chine on peut visiter une place qui n’est même pas encore construit : Shanghai urban planning exhibition hall. Cette à cet endroit que la vision prospective des Chinoise prend concrètement forme à travers une maquette démesuré à l’image des transformations qui s’y déroulent.

7/29/2010

Pavillon de la Pologne


Cet admirable pavillon dessiné par la firme varsovienne WWAA et entièrement produit en Chine affirme avec conviction sa présence à travers les mastodontes européens, l’Espagne, la France, la Suisse et l’Allemagne qui jouissaient fort certainement de budget beaucoup plus important que la Pologne. Malgré tout, le pavillon n’a rien en envier tant de jour que de nuit aux pavillons dont elle est bordée. Elle offre une architecture dans l’ensemble honnête.

Pavillon de la Pologne >> CAO


L’intérêt de ce pavillon pour ma recherche réside dans le processus de découpage à commande numérique (CNC- Computer Numerical Control) de l’ensemble de l’enveloppe tant intérieure qu’extérieure. À l’extérieur, les découpes mettent en évidence des motifs traditionnels alors qu’à l’intérieur et de manières beaucoup plus fines, celles-ci font référence à des panoramas abstraits urbains et organiques. Les architectes ont utilisé un procédé de découpage à commande numérique à 2 axes et à mèche rotative. Ce procéder assisté par ordinateur permet une découpe net dont l’intérieur de la coupe n’est point inaltéré contrairement à la découpe laser du même type qui brûle littéralement la face interne de la matière, mais qui offre en contrepartie un découpage extrêmement précis voir même chirurgicale. Par contre, étant donnée la géométrie de la mèche, il est alors impossible d’effectuer des angles acérés. En effet, le rayon des coins est assujetti au rayon de la mèche, elle-même dépendante de l’épaisseur et du matériau des pièces à découper. Ce procéder fonctionne particulièrement bien pour le découpage de typographie. Pour ce qui en est du découpage CNC au jet d’eau, ce procéder est principalement restreint pour l’usage de matériaux tels que le verre, la pierre, le métal et le cuir. Je tiens également à souligner que les architectes ont dessiné « à la main » l’ensemble des motifs avec le logiciel Autocad. Ils n’ont fait appel à aucun logiciel de paramétrage ou scriptage pour leur facilité l’existence et leur permettre aussi adaptabilité formelle plus longue.

Image fournie par WWAA

Pavillon de la Pologne >> Mobilier


Le processus de découpage engendre deux corps un négatifs et un positif. Les architectes ont eu la brillante idée de réutiliser les rebus de découpage (négatif) afin de créer un mobilier à la fois ludique et orignal. Ainsi, le pavillon de la Pologne offre aux visiteurs une série de formes géométriques tirées des motifs traditionnels sur lesquelles ils peuvent se reposer tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Pavillon de la Pologne >> Scénographie


La scénographie du pavillon propose un espace construit par une symbiose entre des surfaces irrégulières finement découpées et des jeux de lumière et de projections délicates. Il est aussi intéressant comment les différentes épaisseurs de plan permettent de créer une épaisseur et une matière à la lumière. Les designers ont fait appel à un programme informatisé canadien, Christie, afin de permettre une projection léchée sur des parois irrégulières. De plus, afin de maintenir un contraste entre le fond noir dévoilé par les milliers de découpes et la paroi d’un blanc immaculé, les scénographes ont soustrait à même le matériel multimédia les cavités. Résultat, la projection s’effectue seulement sur les plans désirés. Une autre logiciel multimédia permet de passer d’une ambiance plutôt relaxante en journée à une ambiance plus festive en soirée, alors qu’une ambiance disco est programmée pour la soirée spéciale se tenant au Pavillon.

7/28/2010

Shanghai schizophénique


Shanghai est une ville schizophrénique habitée par plusieurs réalités se côtoyant dans un noyau urbain commun. L’une d’elle et celle de la majorité de la population est celle d’une pauvreté tangible. Pour cette population, subsistant avec seulement quelques Yuans, demeure encore dans les derniers Shikomens en attend d’une destruction certaine. Dans cette réalité shanghaienne, un étranger peut y vivre, hôtel exclu, pour 100 Yuans (15$) restaurants, taxi, métros, musées... Complètement d’une autre nature, celle cette fois de plus de 120 000 Shanghien et hors moyens pour la plupart des occidentaux, il y a ce cette ville de la démesure et de l’abondance. Dans cette réalité occidentale augmentée, on s’y arrache les montres genevoises, les sacs à main italiens, les produits de beauté française et un y commande à coup de dizaine de flacons le précieux liquide champenois. Les promoteurs accueillent ses nouveaux milliardaires à partir de 700 000 $ pour de minuscule 4 et demie de 100m2 au centre-ville jusqu’à des penthouses aux prix plus qu’exorbitants.

7/27/2010

Pavillon du Danemark >> Scénographie


Les designers ont proposé un mobilier à l’image de leur pavillon, soit fluide et ludique. Ces jeux à la fois formelles et programmatiques permettent d’accommoder les gens de tout genre et de tout âge. Un soin particulier fût adressé aux enfants leur permettant ainsi d’avoir un espace où s’asseoir à leur échelle et de jouir d’espaces sur le toit pour s’y amuser. De plus, je tiens à souligner le fait que le pavillon offre beaucoup d’espace pour s’asseoir et relaxer, chose aussi peu courante dans les autres pavillons. De plus, la perforation extérieure permet d’acheminer une lumière diffuse à l’intérieur sans toutefois nuire au projet scénographique. Ces perforations ont été effectuées de manière graphique en reflétant les forces appliquées à la structure comme le prétend BIG.

Pavillon du Danemark >> Parcours


Que dire des vélos, moyen de transport par excellence de tout Danois! Quelle idée géniale de pouvoir effectuer ce parcours spirocoïdale à même ce moyen de transport durable! Cela nous permet d’avoir un regard tout à fait différent du pavillon inhérent à la notion de vitesse. C’est à ce moment qu’on ressent de manière la plus puissante la fluidité du parcours. De plus, le fait de monter et de descendre et puis de remonter et redescendre amoindrit l’impression de se déplacer en rond et offre par le fait même une succession d’espace aux qualités souvent antagonique : extérieur/intérieur/extérieur/intérieur/extérieur, ouverture/compression, regard vers le centre/vers le site de l’Expo… Il faut aussi mentionner que le parti formel est excessivement bien contrôlé permettant alors à la forme d’accomplir une série de donnée programmatique d’elle-même : entrée, marquise, point focal, belvédère, parcours scénographique extérieur couvert…

Pavillon du Danemark >> CAO


J’attends actuellement de l’information supplémentaire concernant l’utilisation des moyens numériques de la conception jusqu’à la construction auprès des concepteurs de BIG. De manière intuitive, je crois que l’utilisation de la CAO fût couplée à certains scripts du type Grasshooper –Rhino permettant alors d’optimiser et de rationaliser la structure complexe de ce pavillon. De plus, l’utilisation des technologies numérique a sans aucun doute permis le dimensionnement précis de chaque pièce structurale. Je complèterai cette section relative à mon sujet de recherches lorsqu’ils auront répondu, je l’espère, adéquatement à mes questions.

Images fournies par BIG

Pavillon du Danemark >> Espace central


L’espace délimité par ces spires est sans aucun doute celui le plus lyrique. Le bassin offre des réflexions sublimes qui s’empreignent sur les parois centrales du Pavillon lui conférant cette tonalité turquoise plutôt exotique. Cette eau fût pompée à même les eaux cristallines de la ville de Copenhague et acheminée par paquebot jusqu’en Chine. À ses bords la jolie ¨Little Mermaid¨ élément focal du Pavillon fut également amener jusqu’ici. Le pavillon est conçu de manière à pouvoir contempler constamment l’icône même de la capitale danoise. Pour ceux d’entrevous qui se demande alors que faire à Copenhague puisque l’attraction touristique N.# 1 n’est plus du rendez-vous. Rassurez-vous l’équipe de BIG s’est chargé d’employer un jeune artiste chinois Ai Weiwei pour y remédier. Il a ainsi proposé d’utiliser les techniques modernes de la surveillance numériques couplées au web afin de créer à nouveau sur les berges de Copenhague l’icône manquant grâce à un système multimédia à base de LED. Un vidéo transmet en temps réel les 24hr sur 24, 7 jours sur 7 les aventures de la ¨Little Mermaid¨ au pays du Soleil levant. Vous êtes curieux: www.mermaidexchange.com

Pavillon du Danemark


Ce magnifique Pavillon du Danemark, conçu par BIG, est à même de nous surprendre. Il est un des rares Pavillons à offrir une vérité formelle entre ce que l’on perçoit de l’extérieur et ce qu’on ressent à l’intérieur. Situation pas très courante chez les autres Pavillons de l’expo. Mais avant tout, la plus grande qualité du Pavillon danois est certainement sa fluidité spatiale à la fois douce et complexe. On y rentre et l’on y sort sans jamais appréhender complètement le parcours effectué. Cette sensation est en partie créée par sa forme particulière qui restreint le champ de vision. De plus, ses spires se déployant dans l’espace, permis par sa structure autoportante, dématérialisent complètement cette architecture en objet fort sexy.