8/12/2010

Beijing >> Cité interdite


Plus grand palais au monde, la cité interdite fût ouverte au public en 1932 et elle est depuis l’attraction principale de la capitale et pour cause. En effet, cet immense ensemble architectural couvrant plus de 72 hectares est d’une beauté saisissante. Le long de l’axe impérial, un crescendo architectural nous mène au point culminant de la cité où se dressent avec splendeur les pavillons impériaux. Entre des pavillons restaurés et ceux ayant survécu aux différents épisodes d’incendies, nous sommes à même de nous éblouir devant cette architecture traditionnelle chinoise de très grande qualité.

Beijing >> Place Tiananmen


Théâtre de la proclamation de la République populaire de Chine par Mao Zedong en 1949 et la fameuse manifestation réclamant moins de corruption et plus de démocratie de 1989 contre ce même régime d’où fut prise cette fameuse photo d’un homme faisant front à une impressionnante délégation de blindé de l’armé populaire de libération, la place Tiananmen est un lieu fort symbolique pour la genèse chinoise. Cette place titanesque vous transperce par sa froideur sibérienne. L’austérité dès ses frontières jette sur vos épaules le lourd poids d’un communiste encore frais.

Beijing >> Place Tiananmen


La place Tiananmen s’orgueil d’être la plus grande place publique sur terre avec ces 40 hectares de granite. Encore faut-il définir ce qu’est une place publique. Afin d’atteindre ce vide urbain titanesque, on doit procéder à une inspection digne d’un aéroport avant d’aboutir dans un endroit glacial où le plaisir et la joie semblent avoir quitté depuis longtemps. À tous les 100 mètres des mâts où est suspendue une dizaine de caméras, surveille la moindre indiscipline. La liberté d’expression est quant à elle réduite et le germe d’une manifestation improbable. À chacun sa définition de ce qu’est un espace public.

Comment définir un espace public en 2010 et qu’elle en est sa signification? Vos réflexions à ce sujet sont les bienvenues!

Beijing >> Donghuamen


En Chine, plus rien ne me surprend du moment où chaque jour est une surprise en soi. Le marché de nuit Donghuamen, récemment restauré par les autorités municipales, est à même d’assoupir les désirs culinaires les plus tordus. Au menu, mise à part une cuisine traditionnelle chinoise couvrant d'est en ouest cet immense pays, il nous est offert de déguster des larves de soie, hippocampe, grillons, viscères, pénis de moutons, tofu bleu et une foule d’autres aliments dont je pourrais vous dire le nom. Pour ma part je me rassasier de champignons étranges, de scorpions et de serpents. Menu plutôt exotique!

Beijing >> Atelier Xi Qin


Firme pékinoise réputée, l’atelier Xi QIN, m’a généreusement accueilli dans ses bureaux pour un long entretien avec l’architecte en chef, Monsieur Xi Qin. M. Qin a notamment effectué une partie de ces études en France où il également œuvré pendant près de 10 ans. Ce passage chez nos cousins de l’est lui a permis de revenir dans ce pays natal avec un regard critique que peu d’architectes de sa génération possèdent, préférant dès la sortie de l’école se lancer dans le miracle économique que la Chine vit présentement. Aujourd’hui, le professionnalisme de Monsieur Qin transparait dans le souci d’une conception rigoureuse permettant d’atteindre une qualité de projet exceptionnel tant au niveau conceptuelle que constructif.
Malheureusement, je n’ai pu m’entretenir au sujet de ma recherche autant que j’aurais souhaité étant donné que leur travail effleure seulement la possibilité multiple qu’offrent les nouvelles technologies. De plus, il demeure très prudent vis-à-vis la création de forme libre étant donné les difficultés de construction souvent rencontrée leur de tel projet. Il mit également en lumière le fait que les architectes ne sont pas réellement formés à ces nouveaux moyens numériques. Néanmoins à ce sujet, il affirmait que l’utilisation qu’il en faisait lui a permis d’ouvrir davantage de possibilités dans la méthode. Ces logiciels de prédilection sont Rhino et Revit. Cependant, il utilise ce processus surtout par la planification urbaine au niveau préliminaire. Pour l’architecte, l’utilisation de forme plus libre lors de la phase préliminaire permet de fabriquer un rêve dans lequel les politiciens et promoteurs chinois se voient stimulés. En effet, il témoignait qu’en Europe et davantage en Amérique, les politiciens et promoteurs sont stigmatisés dans un conservatisme grandissant tandis qu’en Chine ceux-ci exigent d’ être stimulés par des idées innovatrices. Dans ce sens, il affirmait qu’il était courant qu’un programme d’un concours de plus d’un million de mètres carrés, généralement fait sur invitation rémunérée, ne tienne qu’à une feuille recto-verso.
Finalement, notre entretien s’est conclu sur une magistrale réflexion sur une banalité qu’il revendique en Chine qu’il définit de manière positive. Selon lui, il est grand temps que l’architecture chinoise se calme et s’homogénéise dans un style architectural qui lui sera propre. Cette surchauffe intellectuelle a induit en Chine une architecture de l’extravagance. Pour l’architecte, ce phénomène est un signe visible d’une absence d’ancrage culturel. Alors qu’en Europe 95 % de la production architecturale est banal sans pour autant être de mauvais goût, le même pourcentage en Chine est d’une banalité vulgaire et n’est qu’une réponse à cette rébellion envers ce qui est traditionnel.
Atelier Xi Qin : www.qixinatelier.com

Beijing >> MAD architecture


L’agence MAD, une des principales agences mondiales œuvrant massivement dans les technologies numériques, m’a fait l’honneur de bien vouloir m’accueillir quelques instant dans leur bureau n’ont loin de ceux de l’atelier Xi Qin. Toutefois, je n’ai pas eu l’opportunité de m’entretenir avec l’architecte en chef Yan Song Ma, ancien discipline de la leader mondiale en la matière et lauréate d’un prix Pritzker, Zaha Hadid. Néanmoins, j’ai tout même interviewé l’un des principaux concepteurs afin dans connaître davantage sur leur démarche.

Tout d’abord, selon Mr Dixon (nom anglais), Mr. Ma dessine à la main ses intentions préliminaires qui seront interprétées par ses employés à l’aide des logiciels de modélisation tels que Maya et Rhino. À l’intérieur de ces logiciels, la forme est travaillée manuellement grâce aux diverses fonctionnalités des logiciels, c’est-à-dire sans algorithme. Ce modèle virtuel sera alors corrigé et accepté par l’architecte en chef. Dès lors, une série de coupes dans le modèle sera exportée en Autocad. Quant à lui, modèle virtuel sera expédier à un maquettiste professionnel œuvrant près d’une industrie de point (découpe laser, bras robotique à 5 axes, thermoformage…) afin d’élaborer ces formes fluides qui sont depuis le début la signature de MAD. Pour l’agence, l’utilisation des algorithmes se restreint au niveau de l’élaboration des intentions constructive. Par définition, les algorithmes sont une série d’opération mathématique et géométrie fondamentalement logique et donc par le fait même intransigeante vis-à-vis les exceptions. Pour l’agence ce processus leur permet d’optimiser et de rationaliser leurs intentions formelles préliminaires et ainsi leur permet une faisabilité constructive. Finalement, l’apport des ingénieurs en structure et en HVAC sera intégré au projet sur forme de dessin 2D en Autocad. Dans tout les cas, l’ensemble de la structure et des réseaux mécaniques et électriques seront dissimulés entre la coquille extérieure et celle intérieure. Finalement, leur démarche se caractérise par une fusion entre techniques traditionnelles et numériques.

MAD architecture : www.i-mad.com

Beijing >> Cité Olympique


Hôte des derniers jeux Olympiques d’été, Beijing s’est doté de deux infrastructures sportives de très grande qualité architecturale, le Bird’s nest d’Herzog et de Meuron et le Watercube de PTW architects. Dès lors, ces deux bijoux de l’architecture contemporaine avec bien sûr la CCTV de Rem Koolhaas sont devenus des icônes de cette nouvelle modernité qui influx un souffle nouveau à la capital culturelle.
Malgré les qualités indéniables du Bird’nest et de la CCTV Tower, il me paraît plus pertinent dans le cadre de cette recherche de vous entretenir sur le Watercube. D’autant plus, le premier était fermé au public pour la préparation d’un fameux match de football opposant l’équipe locale au prestigieux club espagnol FCB, et le deuxième toujours en construction ou plus précisément en reconstruction étant donné le sévère incendie qui à récemment ravagé le bâtiment adjacent également conçu par l’architecte hollandais.
Malgré sa forme excessivement simple, un prisme rectangulaire parfait, la structure du bâtiment est une réelle démonstration des possibilités numériques. En effet, bâtiment fût conçu comme un immense agglomérat des polyèdres dans lesquelles les architectes sont venues coupé et creuse de manière à obtenu une forme simple à l’extérieur et des espaces intérieurs fluides. Depuis l’extérieur, la découpe mette en scène une enveloppe se distinguant par sa partition vonoroïdale***. Depuis l’intérieur, nous pouvons également apprécié cette décomposition spatiale en plus s’emballer par l’extrême complexité structurale comprise entre les deux patrons intérieur et extérieur. L’avantage de l’utilisation d’une telle structure est son effet immersif et total. Une telle structure est par elle-même contreventée et autoportante permettant d’atteindre une architecture non compositionnel d’une grande complexité. Une succession d’enveloppe à base ETFE de différente épaisseur et opacité permet de créer un environnement naturellement lumineux et d’estomper graduellement les différentes couches de l’enveloppe.

*** En mathématique, un diagramme de Voronoï (aussi appelé décomposition de Voronoï, partition de Voronoï ou encore polygones de Voronoï) représente une décomposition particulière d’un espace métrique déterminée par les distances à un ensemble discret d’objets de l’espace, en général un ensemble discret de points. (Wikipédia). En architecture, l’application de cette géométrie s’effectue à travers un CVT - Centroïdale Voronoï Tessellation. Plusieurs algorithmes peuvent générer cette géométrie, incluant l’algorithme de Lloyd et celui de K-means.

Beijing >> 798 Art district


Le 798 Art district occupe 640 000 mètres carrés au nord de Beijing et offre aux artistes contemporains un terrain de réflexion, de production et d’exposition sans pareille. Par le fait même, cette zone anciennement industrielle est le plus grand hub d’art contemporain au monde. En Chine « The biggest » devient une expression récurrente . Sédative, passionnelle et artistique, un voyage au sien de cette commutée nous transporte dans une tout autre Chine. Rien avoir avec cette course quotidienne effarante pour s’emparer de sa ration du miracle économique.

Simatai >> La Grande Muraille de Chine


Icône de l’Empire du Milieu, la grande muraille est une passe obligatoire pour quiconque visitant le pays. Il est impossible de demeurer insensible à la beauté exceptionnelle du lieu. Cette puissante construction épouse les formes du paysage montagneux qui l’accueille. En contrepartie, ce bastion impose sur ce paysage son propre rythme induit par la succession irrégulière de ces tours de garde. Ces sentinelles, dont certaines furent restaurées et d’autres originelles, bornent littéralement ce paysage escarpé.

8/08/2010

Pavillon de l'Autriche >> Mise à jour


La généalogie du projet, en ce qui concerne les moyens numérique utilisés, se fonde sur l’interopérabilité de plusieurs logiciels : Topmod, Python Scripting,Maya, Rhino, Grasshopper et Revit. Tout d’abord, les concepteurs ont utilisé TopMod, incluant quelques algorithmes générés avec Python Scripting, afin d’explorer les possibilités formel de leur intention préliminaire. Une fois le concept formel élaboré, les architectes ont eu recours à Maya afin de raffiner le résultat obtenu par les logiciels précédemment énumérés. Alors que Rhino fût utilisé pour la conception des détails de construction tels que le dimensionnement de l’enveloppe et de la structure. Dans Rhino, les concepteurs ont massivement utilisé Grasshopper. Ce plug-in permet grâce à une interface graphique de composer des algorithmes complexes afin d’explorer entre autres les subdivisions possibles de la façade, les jonctions fluides entre les plans et la façade ainsi que l’expression graphique de la tuile blanche et rouge de l’enveloppe. Dans ce même logiciel, ils ont utilisé la fonction « Contour Line » afin de générer une impressionnante série de coupes transversale et longitudinale, et ce à tous les 60 cm afin d’atteindre avec précision le parti formel souhaité par les designers. Finalement, Revit fût utilisé afin de vérifier les collisions possibles entre les systèmes mécaniques et électriques. Cette étape leur ont permis d’ainsi optimiser l’épaisseur de l’entre-plafonds. Grâce à cette approche numérique innovatrice, les architectes signalent que le modèle 3d fut davantage utilisé par les acteurs du projet que les traditionnels plans qu’ils ont tout de même produits. Toute la communication s’est effectuée grâce à cette maquette virtuelle réduisant ainsi les frontières induites par différents langages.

Pour ceux et celles qui désiraient en connaître davantage, la version anglaise du magazine DETAIL de l’édition actuel : Digital to Analogue publie ce superbe projet autrichien.

Par le fait même, je tiens à remercier Span-Arch et plus particulièrement Nina Sieger pour la précision et la pertinence de ses réponses.

PS: J'essaie toujours d'obtenir le fameux vidéo concernant la fabrication du mobilier intégré. À venir...

Pavillon du Danemark >> Mise à jour


Malheureusement, je ne pourrai vous fournir davantage d’information concernant l’approche numérique utilisée par BIG – Bjarke Ingels Group. Selon Mme Pahhota, attachée presse et aux communications chez BIG, une partie importante du bureau est en vacance et ceux qui y sont toujours travaillent très fort, surprenant! Résultat, je n’ai pas accès à de l’information privilégiée auprès des concepteurs, seulement quelques images, dont deux que j’ai publié la semaine dernière.